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Mourir comme un homme

Le Jeudi 4 Février a 21h à l’ Utopia

En Avant-Première à Toulouse

VOST

Titre original : Morrer como um homem

Un film de João Pedro Rodriguez
Avec : Fernando Santos, Alexander David, Gonçalo Ferreira de Almeida, Fernando Gomes, Jenny Larrue, Miguel Loureiro

Tonia, star transexuelle vieillissante d’un cabaret de travestis de Lisbonne, est en pleine crise. Son univers s’effondre : elle est supplantée par une créature superbe, son jeune copain Rosario la presse de changer de sexe et elle découvre qu’elle est malade. Pour oublier ses problèmes,  elle part avec Rosario pour un voyage initiatique.

Maria Bakker
Ce très beau film de João Pedro Rodriguez a été présenté en compétition à « Un Certain Regard », dans le cadre de la Sélection officielle du Festival de Cannes 2009. Un mélo transgenre joué de manière sublime par Fernando Santos,  l’acteur qui incarne Tonia.
On ressort de la salle envoûté par la musique et l’atmosphère magique de ce film.

Nationalité: Portugal
2009
Durée : 2h13

Maria Bakker e Paula

Bande Annonce

Hannah Free

Vendredi 05 à 18h30 à l’ABC.

VOST

Prix du Public pour le Meilleur Film aux Festivals de Films LGBT de Montréal et Philadelphie.
Un film de Wendy Jo Carlton.
Avec: Sharon Gless, Taylor Miller, Ann Hagemann, Maureen Gallagher, Kelli Strickland et Jacqui Jackson.

Hannah est une vieille femme qui ne souhaite plus qu’une seule chose avant de mourir : revoir l’amour de sa vie, Rachel, plongée dans le coma. Malheureusement, la fille de Rachel refuse ce rapprochement car elle n’a jamais acceptée cette union. Petit à petit le film révèle les moments clés de l’histoire entre les deux femmes : leur amour passionné qui résista au temps, au mariage, à la guerre et surtout, au rejet familial.

Adapté d’une pièce de théâtre, ce film présente deux personnages courageux dont Hannah, une lesbienne butch libérée des conventions sociales. Le personnage est joué par Sharon Gless, une icône lesbienne aux Etats-Unis, connue pour ses rôles dans « Cagney & Lacey » et « Queer as Folk ».  Ce film très touchant aborde la thématique de la fin de vie, la définition d’un couple et les entraves qu’une famille peut porter à un amour entre deux personnes de même sexe.

Nationalité: Etats-Unis
2009
Durée : 1h26

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Maurice

Mercredi 03 à 21h à la Cinémathèque

VOST

de James Ivory, Angleterre, 1987, 2h20
Avec Hugh Grant et James Wilby
Cambridge, 1909-1910. Le très conventionnel Maurice Hall sympathise avec deux aristocrates et esprits forts : le dandy Risley et le séduisant Clive Durham. Très vite, Maurice et Clive éprouvent l’un pour l’autre plus que de l’amitié. Mais Clive voit dans leur relation un amour platonique qui ne satisfait pas Maurice.
Adapté d’un roman d’Edward Morgan Forster, le plus autobiographique de son auteur qui ne fut publié qu’à titre posthume en raison de son sujet scandaleux. Ce film aborde de manière subversive un amour homosexuel dans une société figée en castes où la liaison entre Maurice et Alec est d’autant plus intolérable.

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Jeunes Filles en Uniforme

Mercredi 03 à 19h à la Cinémathèque

VOST

Jeunes filles en uniforme de Léontine Sagan, Allemagne, 1931, 1h36

Âgée de 14 ans, Manuela, est envoyée, après la mort de la mère, dans un collège réservée aux filles de la haute société.
Confrontée à la rigueur de l’établissement, elle ne trouve un peu de chaleur et de compréhension qu’auprès d’une jeune professeure, Mademoiselle de Bernburg, dont elle tombe passionnément amoureuse.
Succès mondial dans les années 30, ce film est l’un des premiers à aborder l’homosexualité féminine au cinéma. Révolutionnaire par sa transgression des tabous sexuels, ce film provoqua scandale et indignation à sa sortie (sa fin fut d’ailleurs modifiée pour échapper à la censure aux Etats-Unis).

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Were the World Mine

Lundi 1er Fevrier a 20h à l’ ABC

VOST

En Avant-Première à Toulouse
Présenté dans des Festivals dans le monde entier. Récompensé par 12 Prix du Jury dont Meilleur Film et 9 Prix du Public dont Meilleur Film.
Comédie musicale de Tom Gustafson
Avec: Tanner Cohen, Wendy Robie, Judy McLane, Zelda Williams, Jill Larson, Ricky Goldman, Nathaniel David Becker.

Alors qu’il répète son rôle pour la comédie musicale de fin d’année de son lycée, Timothy, un jeune gay malmené par ses camarades, découvre la recette d’un philtre d’amour. Qui devra tomber amoureux de lui au premier regard? Ce sera Jonathon, charmant, sportif et… hétérosexuel, qui sera l’élu de son coeur. Et ça marche. Tellement bien que Timothy transforme peu à peu les habitants de sa petite ville en amoureux transits et… homosexuels
On comprend parfaitement pourquoi cette comédie musicale a reçu une pluie de récompenses dans de nombreux festivals à travers le monde.
Ce film traite sur le ton de la comédie, la difficulté pour un adolescent de s’assumer dans une petite ville de province. Drôle et avec des personnages attachants, on sort de la projection avec l’envie de chanter et le sourire aux lèvres !

Nationalité: USA
2008
Durée : 1h36

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Bande Annonce:

Don’t go

Vendredi 24 avril à 19 h 30 – UTOPIA

Anglais ST – Amber Sharp – USA 2007 – 72 mn

Quand « Melrose Place » rencontre « The L Word » ! À Los Angeles, la vie et les amours  entre voisins d’une même résidence.

Finn’s girl

Vendredi 17 avril à 19h30 – UTOPIA

D. Cardona & L. Colbert – Canada 2008 – 88 mn

Le Dr Finn Jeffries dirige une clinique et élève seule une ado de 11 ans, Zelly, dont la mère, ancienne compagne de Finn, est morte. Devant la clinique, devant son domicile, la harcèlent sans relâche des manifestants anti-avortement.


À la suite d’une agression elle est placée sous la protection d’une inspectrice de police que Zelly adopte vite. Finn, elle, est en conflit avec tous ceux qui lui contestent le droit d’être l’autre mère de Zelly.
Zelly pourra-t-elle être « la fille de Finn » ?

Des prix et une reconnaissance de la presse bien mérités pour ce film qui met en scène des personnages attachants, incarnés par de magnifiques actrices. La vie quotidienne, le travail, la maison, les relations entre les gens, les réflexions nécessaires concernant la santé ou le droit, sont naturels et authentiques, c’est bien notre monde qui est là, dans sa vérité, sans caricature. Le personnage du père, notamment, et surtout le monde des enfants sont traités avec mesure et justesse.
L’environnement de Finn est parfois bien pesant, entre le travail de la clinique, ses recherches en biologie, le temps qui file, les difficultés de l’éducation de Zelly, le conflit avec le père de celle-ci, et surtout cette menace constante des fanas anti-avortement (les seuls affreux du film) qui la poursuivent jour et nuit. Mais il y a la tendresse qui l’unit à l’enfant, une amoureuse qui passe, l’ange gardien qui va lui permettre de renaître à l’amour. Il y a surtout ces conversations lumineuses avec les enfants ou entre eux, qui disent tout de ce qu’est, au-delà de la procréation médicalement assistée ou non, être un parent, être l’enfant d’un parent.
Et puis il y a une fabuleuse ouverture de perspectives, dans le dénouement…

Vivere

Vendredi 24 avril 21 h30 – UTOPIA

Angelina Maccarone – Allemagne 2007 – VOST – 97 mn

Francesca part dans son taxi pour Rotterdam où s’est enfuie sa jeune sœur avec son copain rocker. En route elle découvre Gerlinde, blessée dans un accident, et la conduit à l’hôpital. Mais celle-ci refuse d’y rester et s’impose dans son taxi ; elle évoque une liaison qu’elle a eue avec une femme à Rotterdam.


À l’hôtel, elles échangent des caresses mais Gerlinde repousse Francesca qui va errer dans la ville tandis que Gerlinde disparaît. Elle est cette fois pour de bon à l’hôpital après une tentative de suicide. Et c’est en en sortant qu’elle tombe par hasard sur Antonietta. Ou bien est-ce l’inverse ? Car quelle est la part du hasard dans les parcours croisés de ces trois femmes ?

L’histoire se passe à Noël, mais ce n’est pas un conte ; elle se déroule aussi sur la route, mais ce n’est pas un road-movie. Ce serait plutôt un trio musical où le thème est exposé par le personnage central de Francesca, fragile comme toutes les personnes solides, mal aimée par les autres, « ceux qui finissent toujours par partir », comme sa mère, ou qui en préfèrent d’autres, comme son père. Acceptera-t-elle, après tous ces gens qu’elle a perdus, que « quelqu’un la trouve, pour une fois » ?
Les variations, en flash-backs, racontent les histoires de Gerlinde, qui se demande si elle a encore l’âge de tomber amoureuse, et d’Antonietta qui rêve d’amour et de sa mère enfuie. La musique souligne avec intensité chacun des parcours, de l’Oratorio de Noël de Bach au blues, en passant par le Stille Nacht obsédant et discordant des familles prétendument paisibles. Et la structure du film nous renvoie, de scène en scène, à cet accident qui est dans tous les sens du terme le point d’intersection de ces trois vies. « Croyez-vous aux coïncidences ? » a été une des premières questions.

La dernière réponse concernera les raisons pour lesquelles la vie vaut d’être vécue.

À la carte (Fuera de carta)

Vendredi 17 avril à 21h30 – UTOPIA (En Avant-Première à Toulouse)

Nacho G. Velilla- Espagne – 2007 – Comédie- 111′

Au Xantarella, restaurant branché de Madrid, règne une grande agitation. Les enfants du Chef (le grand Javier Cámara, absolument hilarant) viennent de débarquer, et on annonce la venue de l’inspecteur du Michelin.


Les répliques cinglantes fusent, les amours se font et se défont, et tout le monde rit aux éclats  dans cette comédie romantique gay dans la plus tradition vaudevillesque.
Un film donc résolument ibérique, qui témoigne de ce vent de liberté et de douce folie qui souffle chez nos voisins !

Jeanne et le garçon formidable

Samedi 18 avril à 18h00 – ABC ALBAN MINVILLE

ET

Dimanche 19 avril à 17h00 – ABC ALBAN MINVILLE (suivi d’une rencontre avec les réalisateurs)

Jeanne, réceptionniste dans une agence de voyage, est à la recherche de l’homme de sa vie. Elle pense l’avoir enfin trouvé en la personne d’Olivier. Mais ce dernier disparaît de sa vie dès qu’il apprend qu’il est atteint du sida. Jeanne tente alors de retrouver sa trace.


Comme un hommage à Jacques Demy et ses « Parapluies de Cherbourg », Ducastel et Martineau réalisent ici la synthèse d’un sujet grave, le sida, traité sous la forme agréable et légère de la comédie musicale.

Eh bien, ça fonctionne parfaitement ! Le spectateur est emporté dans un univers cohérent où la douceur des airs exprime le désarroi ou la confidence, où la joie se défoule en danses pleines de vitalité. Les paroles de ces chansons prolongent naturellement le dialogue, et les couleurs acidulées soulignent pour nous que le monde intérieur peut n’être pas à l’unisson du monde extérieur, mais que ce dernier n’en existe pas moins. Et que la vie continue.

Il ne s’agit pas pour autant de penser que les réalisateurs se contentent de cette originalité de forme pour ne pas creuser la psychologie de leurs personnages. Bien au contraire, on assiste à toutes les sinuosités de l’état d’esprit des différents protagonistes, de la dénégation à l’acceptation, et le courage que requiert le rôle de chacun. Mathieu Demy est émouvant, Virginie Ledoyen lumineuse, et Jacques Bonnaffé aussi crédible dans son rôle de militant et ami solide qu’il l’est dans le rôle de l’amant allumé de « Crustacés et coquillages ».

En fin de compte, un film qui fait du bien.