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La révolution du désir

Samedi 25 avril à 18 h30 – UTOPIA

Un film réalisé par Alessandro Avellis, co-écrit avec Gabriele Ferluga –  France – 2006 – 80’

« Femmes émancipées et homosexuels se donnent la main ». Cette citation savoureuse d’un Abbé homophobe résume cette reconstitution de la naissance du mouvement LGBT à l’aube des années 70.

A travers les luttes communes du FAHR et du MLF. Hantés par le souvenir de la silhouette énigmatique de Guy Hocquenghem et le charisme imperturbable de Françoise d’Eubonne, les acteurs de cette véritable révolution du désir nous livrent leurs témoignages.
Un documentaire exceptionnel, qui nous plonge, 40 ans après, dans cet état d’esprit contestataire, infiniment drôle et étonnement inventif qui est né dans le sillage de Mai 68 et de Stonewall.

The Times of Harvey Milk

Jeudi 23 avril à 20h30 – UTOPIA

Dirigé par Robert Epstein – États Unis – 1984

Documentaire, suivi d’un débat avec:

−    Anne Crémieux: Maîtresse de conférences à l’Université de Paris 10 Nanterre, Anne Crémieux est spécialiste en culture et civilisation américaine. Elle a publié sa thèse chez l’Harmattan – Les Cinéastes noirs américains et le rêve hollywoodien – et a réalisé plusieurs courts-métrages et documentaires.

−    Didier Genty: Président de l’association Arc-en-Ciel Toulouse, Didier Genty est très engagé dans la vie associative LGBT depuis des années. Il organise notamment des interventions pour favoriser l’information et la prévention en milieu scolaire.

Suddenly, last Winter

Jeudi 23 avril à 18h00 – Les Abattoirs

Toutes ces années nous avons vécu dans un cocon, isolés et protégés par nos amis, nos familles et ceux qui nous aiment…

C’est avec constat douloureux que Lucca et Gustav, un couple germano-italien charmant, se réveillent au milieu de la vague homophobe qui a secoué l’Italie pendant le débat sur le DICO (le pacs italien) et qui a mené à la chute du gouvernement Prodi.
Caméra en main, il interviewent les politiques, les religieux et le citoyen ordinaire pour essayer de comprendre la  source de tant de haine, dans ce documentaire qui a récolté une cascade de prix dans les festivals européens.

Nous n’irons plus au bois

Mercredi 22 avril à 20h30 – ESAV

En présence de la réalistarice
Un documentaire sous forme d’interviews, genre connu et éprouvé. Tout y dépend du regard que va poser le réalisateur sur les gens qui sont donnés à voir et à entendre. Ici, la réalisatrice, Josée Dayan, va écouter avec une telle acceptation, avec une telle absence de préjugés, que ses interlocuteurs (la plupart des interlocutrices) vont accepter de se livrer, certains pour la première fois malgré des sollicitations antérieures diverses.

Cinquante ans de répression vont se rappeler à nous. On va entendre celles qui ont vécu avec joie leur « délivrance », dans le monde du spectacle en particulier, seul domaine où on a bien voulu les accueillir. Ou plutôt mal, celui de la prostitution. Mais aussi dans le monde des gens ordinaires, où il est plus ou moins facile de s’intégrer en étant soi. Elle sont connues ou anonymes, jeunes ou mûres, belles toujours, de s’être un jour acceptées et fait reconnaître. Et pour le spectateur, c’est une véritable rencontre.

Les courts métrages

La Dinde

LUNDI 02 JUIN – 20H30 – LE RAMIER

Court-métrage surprise avec une icône gay… !

Watching Lesbian Porn

DIMANCHE 08 JUIN – 18H15 – UTOPIA TOULOUSE

DANS LE CADRE DE LA SOIREE « LEZ’ MOI FAIRE »

de Dayna Mc Leod, Canada, 2001, vidéo, 10 min, VOST.

Une parodie pornographique hilarante par la réalisatrice de « How To Fake An Orgasm ».

Synopsis

Watching Lesbian Porn (Regarder un porno lesbien) est un film porno parodique qui préconise l’utilisation des théories féministes en matière de drague lesbienne. Armée de références féministes telles que Judith Butler, Luce Irigary, Laura Mulvey, bell hooks et Andre Dworkin, Dayna McLeod explique au public que ces textes hautement maléables constituent l’outil de drague idéal face à une féministe réfractaire à la pornographie. Jackie Gallant assaisonne le tout d’une musique kitsch à souhait. S’inspirant des stéréotypes lesbiens des films pornos « hétéros », deux femmes entament une partie de jambes en l’air munies d’accessoires phalliques divers et variés qui occupent le centre de l’intrigue. Loin d’être explicite, “Watching Lesbian Porn” fait la médiation entre le public et les films à « contenu sexuel explicite », servant d’interprète féministe pour celles et ceux qui préfèrent la théorie critique à la stimulation visuelle.

Fiche technique

Réalisatrice : Dayna McLeod
Scénariste : Dayna McLeod
Distribution :
Dayna McLeod
Ginger Discovery
Lucky Chops

Odile

DIMANCHE 08 JUIN – 18H15 – UTOPIA TOULOUSE

DANS LE CADRE DE LA SOIREE « LEZ’ MOI FAIRE »

de Bénédicte Delgéhier, France, 2006, fiction, 10 min.

Synopsis

Une boulangerie banale sur une route de campagne. Derrière le comptoir, Odile, banale jusqu’au malaise.

Un jour, une horde de motards stoppe devant la boutique.

Le passé fait irruption dans la vie d’Odile, et, avec lui, de plus violents souvenirs.

Fiche technique

Réalisateur : Bénédicte Delgéhier
Scénariste : Bénédicte Delgéhier
Distribution :
Valérie Donzelli
Camille Cottin
Patrick Bonnel
Julien Kramer

Le Sexe des Dominique

DIMANCHE 08 JUIN – 18H15 – UTOPIA TOULOUSE
DANS LE CADRE DE LA SOIREE « LEZ’ MOI FAIRE »

de Viva Delorme, France, 2006, fiction, 9 minutes.

Imaginez un monde sans différence des sexes…

Un accident est si vite arrivé

DIMANCHE 08 JUIN – 18H15 – UTOPIA TOULOUSE

DANS LE CADRE DE LA SOIREE « LEZ’ MOI FAIRE »

de Anne Crémieux, France, 2007, fiction, 8 min.
Rencontre/Débat avec Anne Crémieux, la réalisatrice à l’issue de la projection

Suite à un accident de voiture, Emma ne se souvient pas qu’elle est lesbienne!
A-t-elle complètement perdue la mémoire?

Week-end à Palm Springs

DIMANCHE 08 JUIN – 18H15 – UTOPIA TOULOUSE

DANS LE CADRE DE LA SOIREE « LEZ’ MOI FAIRE »

de Anna Margarita Albelo – France – 2007 – documentaire – 28min

Synopsis

Le “Dinah-Shore-Weekend” à Palm Springs a lieu tous les ans depuis 1990 et est devenu un des plus grands événements lesbiens au monde…

Chaque année, une pluie de filles s’abat sur cette ville du désert américain, elles viennent de partout ! Une énergie sexuelle palpable, c’est la réalisatrice qui l’affirme. De quoi titiller les filles qui aiment les filles. D’étonnant !! La reporter Anna Albelo se promène, danse, boit et tente de comprendre ce qu’est « être lesbienne » aujourd’hui. Reportage caméra au poing, très drôle, qui donne une image libérée de la lesbienne, intellectuellement et sexuellement.

Revue de presse

Outre les nombreux avis personnels que l’on peut trouver dans la lesbosphère, comme par exemple ici, un petit coup d’œil au reportage à la fois drôle et complet de Libération est vivement conseillé. Vous y découvrirez un autre regard sur le Dinah Shore Week End, mais aussi sur la ville de Palm Springs, avec sa mairie tellement queer, ainsi que des témoignages des participantes venant du monde entier.

La politique du coeur

SAMEDI 07 JUIN – 18H00 – SALLE DU SENECHAL

De Nancy Nicol – Canada – 2005 – Documentaire – 1h 07 – VOST

Rencontre/Débat avec l’APGL (Association des parents gays et lesbiens) à l’issue de la projection
En 2002, l’Assemblée nationale du Québec accorde les mêmes droits parentaux aux familles homosexuelles et hétérosexuelles, reconnaissant aux couples de même sexe le droit à la filiation, et ceci bien avant le droit au mariage. La politique du coeur revient sur le combat mené par les familles pour transformer le regard de la société sur l’homosexualité.

Grâce au combat mené par un couple de femmes pour faire reconnaître les droits homo-parentaux et un couple d’hommes luttant pour faire adopter le mariage gay, le Canada est aujourd’hui à la pointe sur les questions de discriminations fondées sur l’orientation sexuelle.

Un document très émouvant sur un succès politique historique qui nous montre comment des idées qui semblaient, il y a peu, complètement inconcevables, comme le mariage homo ou bien la reconnaissance des droits parentaux homo, sont devenus une réalité au Canada !
Tourné par Nancy Nicol, vidéaste, réalisatrice et professeur d’arts graphiques à l’université de York, dont les œuvres abordent la thématique des droits de l’homme et de la justice sociale. Ses documentaires sur le mouvement LGBT canadien ont parcouru les festivals du monde entier.

Next Station Nana

VENDREDI 06 JUIN – 21H00 – UTOPIA TOULOUSE

de Marina Oboussier et Arthur Manz – France – 52′ – VOF
A l’issue de la projection, rencontre avec Camille, héroïne du documentaire
Camille, née Antoine, décide à l’approche de la cinquantaine d’assumer son aspiration à la féminité. Dans sa recherche identitaire, elle va devoir affronter des épreuves physiques, mais surtout morales et affectives. En toute simplicité et franchise, elle va nous faire vivre son parcours … de l’intérieur. Jamais nous n’aurons vécu la transidentité d’aussi près sans pour autant nous sentir voyeurs. Nous sommes amenés à remettre en question nombre d’idées reçues, d’a priori et de convictions, tellement la problématique se trouve sortie du cadre « extra-ordinaire » et prend une dimension profondément humaine.

Un documentaire sobre et émouvant, au ton toujours juste et à la distance savamment calculée pour susciter l’empathie et la réflexion.

UNE NANA COMME LES AUTRES

(ARTICLE PARU DANS MONTPELLIER PLUS, PAR JENNIFER LUBY, OCT. 2007)

Transgresser les tabous, passer du masculin au féminin, c’est le défi incroyable qu’a relevé Camille. Elle qui vécu « il » pendant plus de quarante ans, découvre enfin la joie de se sentir femme. Sous l’œil bienveillant de la caméra de deux Montpelliérains, elle a accepté de partager son histoire. «Next station nana », une aventure humaine à découvrir ce soir en avant-première sur les écrans du Diagonal Capitole.

Camille a la cinquantaine. Grande, les cheveux auburn, le regard tendre et malicieux derrière ses lunettes. Elle tient un gîte dans la banlieue montpelliéraine. Elle adore le violet et parle toujours a demi-mots, comme pour confier un secret. Un secret dévoilé. Il y a trois ans et demi, Camille, né de sexe masculin, décide de franchir le pas pour enfin vivre en harmonie avec son corps. Vivre tout court et arrêter ce mensonge permanent. « Une réconciliation » selon elle, comme si ce changement d’identité mettait fin à une guerre lasse entre une enveloppe masculine et un cerveau féminin.

Né dans une famille bourgeoise, sa relation avec ses parents est difficile. On dit du petit Antoine que c’est un enfant triste. « Très tôt j’ai compris que quelque chose n’allait pas et que je ne pouvais en parler à personne.» Dans les années soixante, la transidentité ne se conçoit pas. Il assouvie en cachette son désir de travestissement, pique dans les placards de sa sœur. « C’est étrange le cerveau. Ma pulsion de vie s’est reporté sur des chiffons ! ». Il aime les vêtements de femme, plus que les femmes elles-mêmes. Mais comment imaginer alors le destin qui l’attend ?

Il mène sa vie d’homme tant bien que mal, pense au suicide, rêve de mourir en fille et de crier sa rage au monde. « On naît tous avec cette dualité en nous. Pourquoi faut–il que les gens nous enferment dans une case que l’on n’ a pas choisie ? » Celle qui l’apaise s’appelle Nicole, sa conjointe. Elle aussi a souffert. Deux écorchés vifs qui misent sur l’avenir. « Pour oublier mon mal être je me jetais à corps perdu dans des projets titanesques, j’y mettais toute mon énergie. » C’est après la construction de leur maison, aujourd’hui superbe gîte, que vient le déclic : « J’avais tout donné. Je n’arrivais plus à me battre. J’ai tapé le mot sur Internet. Transexualité. Ce fut une révélation. Je n’étais pas seule. » Tout s’enchaîne alors et Antoine décide de se travestir pour de bon. Mais l’image que lui renvoie son miroir ne le satisfait pas. Aidé par sa compagne et malgré la tristesse de voir leur couple bouleverser, il va alors prendre une décision radicale : subir une transformation complète. Un processus qui va durer trois ans.

« Le bonheur d’un sexe en creux »

Conseiller municipal actif, gérant confronté au regard des clients du gîte, Camille jongle avec les apparences le temps de sa métamorphose. C’est à cette époque qu’elle rencontre Arthur et Marina. Le réalisateur et sa compagne lui propose de la suivre dans sa démarche. « J’ai accepté pour trois raisons. Tout d’abord pour l’expérience humaine que nous allions vivre. Mais aussi pour que la caméra soit le témoin de ce changement. Enfin, si mon cas pouvait aider ne serait-ce qu’une personne…» Grâce à un traitement hormonal et a une opération capillaire, Camille change. A chaque étape, le spectateur partage sa surprise et son émotion. Elle travaille sa voix, sa démarche. Aider par une pro de la communication et de l’image, elle apprend à se maquiller et à se vêtir de façon élégante. Puis vient le grand saut, le point de non-retour. Camille part pour Bangkok. Là-bas, les meilleurs urologues du monde en matière de changement de sexe vont réaliser l’ultime opération qui fera d’elle une femme. Un mois de solitude et de douleur pour prendre à la nature ce qu’elle lui a refusé si longtemps. Nicole, jusque là toujours présente ne l’accompagne pas. Camille mène seule son dernier combat. « Chaque pas que je faisais vers ma féminité m’éloignait un peu plus de Nicole. » A son retour en France elle éprouve à la fois un sentiment de plénitude et une profonde tristesse, consciente de l’épreuve que traverse aussi sa compagne. De part et d’autre, c’est un travail d’acceptation qui commence.

Depuis Camille fait du théâtre, s’investie dans des associations d’aide aux transsexuels, souvent des prostituées. Un monde où règne une grande misère psychologique et matérielle. A mille lieues de celui de Camille qui malgré la difficulté de son parcours se considère comme privilégiée. Convalescente de la vie, Camille aspire désormais à la sérénité et reçoit chaque moment de sa nouvelle vie comme un précieux cadeau.

L’Ordre des Mots

JEUDI 05 JUIN – 21H00 – UTOPIA TOULOUSE

De Cynthia Arra et Mélissa Arra – France – 2007 – Documentaire – 1h 15 – VOF

Suivi d’une rencontre avec Vincent Guillot, protagoniste du documentaire

Synopsis

Ce film a pour objet de donner la parole à des personnes Trans’ et Intersexe dont la quête d’identité de genre se trouve entravée par des normes établies. Leurs moyens de résistance se situent dans la recherche d’outils de savoir, de corporalités, de sexualités, mais aussi d’identités alternatives en dehors des schémas conventionnels.

Loin du traitement habituel des questions trans’, ce film, par le choix de ses portraits, tous acteurs et précurseurs contemporains du mouvement trans’ et intersexe en France, aborde de front ces questions d’identité de genre en interrogeant non seulement nos normes sociétales trop souvent incontestées mais aussi en analysant la nature de l’oppression et de la répression dont fait l’objet cette communauté.

Fiche technique

Avec : Maud-Yeuse Thomas, Tom Reucher, Vincent Avrons, Vincent He-Say, Carine Boeuf, Vincent Guillot.

Image et réalisation : Cynthia ARRA et Melissa ARRA
Montage : Cynthia ARRA, Melissa ARRA et Justine TRIET
Musique générique de fin : « MANIFESTE », Bande Originale du film EXILS de Tony GATLIF
Mixage : Christophe DOUCET-MIMOUN
Etalonnage : TOGGLE PRODUCTIONS

Revue de presse

Article tiré du site web: http://psykokwak.livejournal.com
et rédigé suite à la Projection de « L’ordre des mots » au festival « Vues d’en face » de Grenoble.

Ce documentaire réalisé par Mélissa et Cynthia Arra (elles sont cousines) questionne profondément notre rapport au discours sur le concept d’identité de genre. Depuis les travaux des gender studies ces notions nous sont devenues plus familières et nous critiquons les « assignations » normatives des discours sur les identités de genre.
L’ordre des mots* présente six témoignages de personnes en quête de reconnaissance d’identité. Six récits qui évoquent les parcours, les souffrances, la lutte militante pour sortir des carcans sociaux-culturels, médicaux qui emprisonnent et qui maintiennent les trans dans des catégories d’une espèce de sous humanité.

C’est l’occasion d’explorer la galaxie de la transexualité, de l’intersexualité, de la transidentité. Chaque témoignage illustre les différences de trajectoires de ces personnes. Si nous connaissons un peu la transition de l’homme vers la femme, trop souvent sous son aspect folklorique et péjoratif** à partir des films*** nous méconnaissons souvent les autres possibilités.

Je me souviens avoir vu il y a quelques années Venus Boyz de la réalisatrice Gabriel Baur qui montre des femmes qui changent de sexe pour devenir des hommes. Il existe, à côté du Male to Female (MtF), le Female to Male (Ftm), le Female to Unknow (FTU),… et même le neutre, rien vers rien …. XXY,
le beau film de l’argentine Lucia Puenzo illustre l’interrogation d’une assignation à un sexe déterminé d’un(e) adolescent(e) intersexuel(le).

Ces interviews indispensables rappellent l’urgence d’une véritable réflexion et prise en compte de la question transgenre. Ils et elles rapportent leur affliction vécue d’abord dans la famille, véritable prison, puis au niveau social, de l’impossible liberté de choix de changement sans passer sous les fourches caudines du pouvoir médical.
Maud déclare je voulais changer d’identité de solitude pour une identité de femme. Devant la scandaleuse bêtise d’une idéologie médicale conservatrice et
psychiatrique nous comprenons les formes d’action quelquefois radicales que prennent leurs actions pour se faire entendre. Aujourd’hui ils continuent de subir l’ostracisme que les gays et lesbiennes ont vécu précédemment.
L’un d’eux déclare qu’il faudra attendre le départ à la retraite de l’urologue expert autoproclamé pour espérer une évolution du discours médical, qui prime sur le discours social et politique. Le documentaire atteste de la violence faite, exercée à l’encontre de la communauté trans. Après la projection un débat en présence de Cynthia Arra et de Vincent He-Say avec la salle a montré la méconnaissance d’un public averti à cette réalité. Méconnaissance du scandale du traitement des transgenre en France. Des spectateurs se sont interrogés sur la présence du B et T dans le sigle LGBT. Comme si la lettre T pouvait paraître superfétatoire. D’où la nécessité d’un tel documentaire. Nous ne sommes plus dans une fiction cinématographique mais dans une réalité que nous côtoyons et que nous avons tendance à dénier. Bravo aux deux réalisatrices pour ce magnifique documentaire et au festival Vues d’en Face pour cette programmation.

* Lire l’article de Lionel Labosse. Egalement l’article de Thomas sur les Hirajs.
** il suffit de taper transexuel (le) dans Google pour voir s’afficher des centaines de liens vers des sites pornographiques.
*** voir ici une liste de films transgenre.