Jeanne et le garçon formidable

Samedi 18 avril à 18h00 – ABC ALBAN MINVILLE

ET

Dimanche 19 avril à 17h00 – ABC ALBAN MINVILLE (suivi d’une rencontre avec les réalisateurs)

Jeanne, réceptionniste dans une agence de voyage, est à la recherche de l’homme de sa vie. Elle pense l’avoir enfin trouvé en la personne d’Olivier. Mais ce dernier disparaît de sa vie dès qu’il apprend qu’il est atteint du sida. Jeanne tente alors de retrouver sa trace.


Comme un hommage à Jacques Demy et ses « Parapluies de Cherbourg », Ducastel et Martineau réalisent ici la synthèse d’un sujet grave, le sida, traité sous la forme agréable et légère de la comédie musicale.

Eh bien, ça fonctionne parfaitement ! Le spectateur est emporté dans un univers cohérent où la douceur des airs exprime le désarroi ou la confidence, où la joie se défoule en danses pleines de vitalité. Les paroles de ces chansons prolongent naturellement le dialogue, et les couleurs acidulées soulignent pour nous que le monde intérieur peut n’être pas à l’unisson du monde extérieur, mais que ce dernier n’en existe pas moins. Et que la vie continue.

Il ne s’agit pas pour autant de penser que les réalisateurs se contentent de cette originalité de forme pour ne pas creuser la psychologie de leurs personnages. Bien au contraire, on assiste à toutes les sinuosités de l’état d’esprit des différents protagonistes, de la dénégation à l’acceptation, et le courage que requiert le rôle de chacun. Mathieu Demy est émouvant, Virginie Ledoyen lumineuse, et Jacques Bonnaffé aussi crédible dans son rôle de militant et ami solide qu’il l’est dans le rôle de l’amant allumé de « Crustacés et coquillages ».

En fin de compte, un film qui fait du bien.