Archives de catégorie : Festival 2009

Crustacés et Coquillages

Dimanche 19 avril 20h30 à l´ABC

France – 2005 – 1h35mn

Vacances familiales dans une maison du bord de la Méditerranée. Tout serait bien classique si Laura, la fille
de 19 ans, n’attendait pas de son prochain voyage au Portugal des joies autres que touristiques.


Si Charly, le fils de 17 ans, ne semblait pas autant se préoccuper de son copain Martin. Si Béatrix, la mère, n’était pas
aussi sollicitée par son amant venu la rejoindre. Et si le père, Marc, ne perdait pas la boussole devant tous
ces chassés-croisés. Mais on cherche des solutions, on accepte, et on avance. Un film très gay.

Des acteurs épatants : Valeria Bruni-Tedeschi, Gilbert Melki, Jean-Marc Barr, Jacques Bonnaffé, dans cette réalisation de Ducastel et Martineau qui a décroché au Festival de Berlin 2005 le label Europa cinémas.

Premières images dignes d’une publicité où il ne manquerait que le chien : une belle maison provençale qui abrite les vacances d’une famille typique. Un couple parental qui s’enlace, des ados qui se chamaillent pour une chambre, la mère qui apaise le conflit, un problème de ballon d’eau chaude.

Puis les questions qui tuent sur la sexualité des enfants : Laura qui « part s’envoyer en l’air au Portugal », Charly est-il pédé ? Et c’est le départ d’une comédie débridée qui va se nourrir de malentendus et d’ambiguïtés, de chassés-croisés, de connivences, de répliques désopilantes. Des portes claquent, et les nuits sont agitées. On mange peut-être trop de violets et on prend beaucoup de douches. On tente de vivre cet « équilibre déséquilibré » que Béatrix ne réussit pas si mal, et qu’elle accepte pour les autres.

En tout cas, toutes les bonnes questions sont posées, et des réponses proposées. Une belle image que ce chemin vers la mer que Marc et Béatrix empruntent au matin d’une nuit de révélations. Et vive cette mère hollandaise qui a si bien enseigné la tolérance à sa fille, et la conclusion de Marc : il faut laisser faire la nature. Gai, très gay, ce film !

Ma vraie vie à Rouen

Dimanche 19 avril à 15h00 – ABC ALBAN MINVILLE

France – 2002 – 1h42mn

Étienne reçoit en cadeau une caméra numérique et va alors filmer sa vie à Rouen. Sa vie
d’adolescent avec sa mère, son copain, son prof ; sa vie de patineur artistique, ou d’amoureux
débutant.


Drôle de personnage que cette caméra omniprésente, qui capte des moments vrais et qui
induit des mises en scène, qui provoque des réactions gênées, agressives ou complaisantes de la
part de l’entourage, qui pousse Étienne à s’interroger beaucoup sur lui-même jusqu’à la découverte
de son homosexualité.

Le personnage principal de cette comédie, c’est indubitablement la caméra. Cette caméra que le héros (Étienne) reçoit en cadeau d’anniversaire et avec laquelle il va filmer les événements de sa « vraie vie à Rouen ». Tous les termes de ce titre sont pertinents :

« Rouen » : Étienne nous promène dans tous ses lieux de vie, le port, les rues, la librairie, le lycée, la patinoire, le parvis.

« ma vie » : il filme sa vie quotidienne de lycéen, de patineur, de fils, mais surtout celle des autres ; il capte (et favorise) l’histoire d’amour de sa mère avec Laurent, son prof ; il scrute (et vit par procuration) les amours tumultueuses de son copain Ludo, le tombeur de filles. Sa position d’observateur, en marge, va le conduire à s’interroger sur sa propre sexualité et progressivement c’est lui qui va se dévoiler, pour enfin passer à l’acte.

« vraie » : c’est le nœud de la question. Car qu’est-ce qui peut être vrai devant, derrière, ou avec une caméra ?

Il y a le documentaire reconnaissable des événements individuels ou collectifs de quatre saisons de l’année 2001-2002 : le passage à l’Euro, les Présidentielles, la manif du 1er mai, de même que la description de l’appartement, des jouets d’enfant, des rapports familiaux. La vérité aussi de la forme « imparfaite » qui intègre les loupés – mais jusqu’à quel point ? La vérité enfin de la naïveté d’Étienne, qui regarde le monde avec ses yeux tout neufs d’ado sincère.

Cependant les gens qui forment son entourage sont enrôlés malgré eux dans un film dont ils deviennent les personnages et les scénaristes, et ils vont tour à tour se prêter au jeu ou le rejeter. Vérité de la gêne, de la colère – quelle belle performance d’actrice de la part d’Ariane Ascaride que de savoir à ce point imiter la maladresse de la personne filmée ! Vérité aussi des mises en scène : on joue et on montre qu’on joue la scène de Noël, de l’anniversaire, de l’opéra. On refuse de se montrer nu, physiquement ou psychologiquement, mais la caméra traque. La caméra qui, par la bouche d’Étienne dialogue avec le personnage filmé, le convainc, le manipule.

De sorte que ce troisième film de Ducastel et Martineau nous offre l’occasion d’une réflexion utile sur l’image et le film, tout en nous tenant sous le charme de personnages touchants et vrais (oui, vrais, finalement !)

Nés en 68


Samedi 18 avril – 20h00 – ABC ALBAN MINVILLE

Ducastel et J. Martineau – France 2008 – 173 m

1968. Catherine, Yves et Hervé ont 20 ans, sont étudiants à Paris et s’aiment. La révolte du mois de mai bouleverse leur existence. Gagnés par l’utopie communautaire, ils partent avec quelques amis s’installer dans une ferme abandonnée du Lot.

L’exigence de liberté et la recherche de l’accomplissement individuel les conduisent
à faire des choix qui finissent par les séparer. 1989.
Les enfants de Catherine et Yves entrent dans l’âge adulte et
affrontent un monde qui en a fini avec l’idéologie…

Nés en 68 – O. D

En liten tiger (A little Tiger)

Vendredi 24 avril à 19 h 30 – UTOPIA

Anna Carin Andersson – Suède 2006 – 29 min. VOST

Simon a deux mamans. Elles s’embrassent quand les voisins ne regardent pas. Et quand on est différent, il faut déployer beaucoup d’efforts pour prouver qu’on est comme tout le monde.

La révolution du désir

Samedi 25 avril à 18 h30 – UTOPIA

Un film réalisé par Alessandro Avellis, co-écrit avec Gabriele Ferluga –  France – 2006 – 80’

« Femmes émancipées et homosexuels se donnent la main ». Cette citation savoureuse d’un Abbé homophobe résume cette reconstitution de la naissance du mouvement LGBT à l’aube des années 70.

A travers les luttes communes du FAHR et du MLF. Hantés par le souvenir de la silhouette énigmatique de Guy Hocquenghem et le charisme imperturbable de Françoise d’Eubonne, les acteurs de cette véritable révolution du désir nous livrent leurs témoignages.
Un documentaire exceptionnel, qui nous plonge, 40 ans après, dans cet état d’esprit contestataire, infiniment drôle et étonnement inventif qui est né dans le sillage de Mai 68 et de Stonewall.

The Times of Harvey Milk

Jeudi 23 avril à 20h30 – UTOPIA

Dirigé par Robert Epstein – États Unis – 1984

Documentaire, suivi d’un débat avec:

−    Anne Crémieux: Maîtresse de conférences à l’Université de Paris 10 Nanterre, Anne Crémieux est spécialiste en culture et civilisation américaine. Elle a publié sa thèse chez l’Harmattan – Les Cinéastes noirs américains et le rêve hollywoodien – et a réalisé plusieurs courts-métrages et documentaires.

−    Didier Genty: Président de l’association Arc-en-Ciel Toulouse, Didier Genty est très engagé dans la vie associative LGBT depuis des années. Il organise notamment des interventions pour favoriser l’information et la prévention en milieu scolaire.

Suddenly, last Winter

Jeudi 23 avril à 18h00 – Les Abattoirs

Toutes ces années nous avons vécu dans un cocon, isolés et protégés par nos amis, nos familles et ceux qui nous aiment…

C’est avec constat douloureux que Lucca et Gustav, un couple germano-italien charmant, se réveillent au milieu de la vague homophobe qui a secoué l’Italie pendant le débat sur le DICO (le pacs italien) et qui a mené à la chute du gouvernement Prodi.
Caméra en main, il interviewent les politiques, les religieux et le citoyen ordinaire pour essayer de comprendre la  source de tant de haine, dans ce documentaire qui a récolté une cascade de prix dans les festivals européens.

Nous n’irons plus au bois

Mercredi 22 avril à 20h30 – ESAV

En présence de la réalistarice
Un documentaire sous forme d’interviews, genre connu et éprouvé. Tout y dépend du regard que va poser le réalisateur sur les gens qui sont donnés à voir et à entendre. Ici, la réalisatrice, Josée Dayan, va écouter avec une telle acceptation, avec une telle absence de préjugés, que ses interlocuteurs (la plupart des interlocutrices) vont accepter de se livrer, certains pour la première fois malgré des sollicitations antérieures diverses.

Cinquante ans de répression vont se rappeler à nous. On va entendre celles qui ont vécu avec joie leur « délivrance », dans le monde du spectacle en particulier, seul domaine où on a bien voulu les accueillir. Ou plutôt mal, celui de la prostitution. Mais aussi dans le monde des gens ordinaires, où il est plus ou moins facile de s’intégrer en étant soi. Elle sont connues ou anonymes, jeunes ou mûres, belles toujours, de s’être un jour acceptées et fait reconnaître. Et pour le spectateur, c’est une véritable rencontre.

Les courts métrages

La Dinde

LUNDI 02 JUIN – 20H30 – LE RAMIER

Court-métrage surprise avec une icône gay… !

Watching Lesbian Porn

DIMANCHE 08 JUIN – 18H15 – UTOPIA TOULOUSE

DANS LE CADRE DE LA SOIREE « LEZ’ MOI FAIRE »

de Dayna Mc Leod, Canada, 2001, vidéo, 10 min, VOST.

Une parodie pornographique hilarante par la réalisatrice de « How To Fake An Orgasm ».

Synopsis

Watching Lesbian Porn (Regarder un porno lesbien) est un film porno parodique qui préconise l’utilisation des théories féministes en matière de drague lesbienne. Armée de références féministes telles que Judith Butler, Luce Irigary, Laura Mulvey, bell hooks et Andre Dworkin, Dayna McLeod explique au public que ces textes hautement maléables constituent l’outil de drague idéal face à une féministe réfractaire à la pornographie. Jackie Gallant assaisonne le tout d’une musique kitsch à souhait. S’inspirant des stéréotypes lesbiens des films pornos « hétéros », deux femmes entament une partie de jambes en l’air munies d’accessoires phalliques divers et variés qui occupent le centre de l’intrigue. Loin d’être explicite, “Watching Lesbian Porn” fait la médiation entre le public et les films à « contenu sexuel explicite », servant d’interprète féministe pour celles et ceux qui préfèrent la théorie critique à la stimulation visuelle.

Fiche technique

Réalisatrice : Dayna McLeod
Scénariste : Dayna McLeod
Distribution :
Dayna McLeod
Ginger Discovery
Lucky Chops

Odile

DIMANCHE 08 JUIN – 18H15 – UTOPIA TOULOUSE

DANS LE CADRE DE LA SOIREE « LEZ’ MOI FAIRE »

de Bénédicte Delgéhier, France, 2006, fiction, 10 min.

Synopsis

Une boulangerie banale sur une route de campagne. Derrière le comptoir, Odile, banale jusqu’au malaise.

Un jour, une horde de motards stoppe devant la boutique.

Le passé fait irruption dans la vie d’Odile, et, avec lui, de plus violents souvenirs.

Fiche technique

Réalisateur : Bénédicte Delgéhier
Scénariste : Bénédicte Delgéhier
Distribution :
Valérie Donzelli
Camille Cottin
Patrick Bonnel
Julien Kramer

Le Sexe des Dominique

DIMANCHE 08 JUIN – 18H15 – UTOPIA TOULOUSE
DANS LE CADRE DE LA SOIREE « LEZ’ MOI FAIRE »

de Viva Delorme, France, 2006, fiction, 9 minutes.

Imaginez un monde sans différence des sexes…

Un accident est si vite arrivé

DIMANCHE 08 JUIN – 18H15 – UTOPIA TOULOUSE

DANS LE CADRE DE LA SOIREE « LEZ’ MOI FAIRE »

de Anne Crémieux, France, 2007, fiction, 8 min.
Rencontre/Débat avec Anne Crémieux, la réalisatrice à l’issue de la projection

Suite à un accident de voiture, Emma ne se souvient pas qu’elle est lesbienne!
A-t-elle complètement perdue la mémoire?